Voici mon histoire.
Je suis une jeune femme de 30 ans, mariée depuis 3 ans et maman d’un garçon d’1 an et demi. Pendant ces trois années de mariage, je menais une vie plus ou moins tranquille, équilibrée, calme. J’avoue que je n’étais pas malheureuse. Certes, mon mari est quelqu’un de bien, doté de nombreuses qualités, mais il est de nature un peu dur, froid, indifférent, et plus ou moins distant. J’en ai souffert pendant mes trois années de mariage. Il n’est pas du genre à insister pour savoir ce qui ne va pas quand je vais mal. Il m’a beaucoup délaissée sur le plan affectif. Je le sens souvent loin de moi et froid. Nous en avons parlé, mais rien n’y fait. C’est sa nature. Nous essayons de nous respecter malgré tout, et j’avoue qu’il reste encore un peu d’amour entre nous, même si la routine s’est installée dans notre quotidien, et un grand manque de désir persiste. Nous faisons l’amour une à deux fois par mois, et je le fais malgré moi, juste pour le satisfaire en tant qu’homme.
Je vous donne un petit aperçu de ma vie de couple monotone. Les jours se ressemblent, sont identiques jusqu’à ce fameux jour du mois d’octobre passé.
Ce jour-là, je l’ai vu pour la première fois. Nos yeux se sont croisés sur mon lieu de travail, et inconsciemment, au fond de mes pensées, je me suis dit : c’est lui. Lui que je rêvais depuis très longtemps, lui que je cherchais depuis très longtemps, lui l’homme de mes rêves. Je vivais à cet instant mon premier coup de foudre. Le lendemain, il est revenu vers 14h30. Je lui ai ouvert la porte, il était venu pour demander quelque chose. Nous nous sommes fixé les yeux en parlant, puis il est parti. Lui aussi, marié et père de deux enfants. En fait, il était mon client, et nous nous voyions presque tous les jours sur mon lieu de travail, mais rien n’a été déclaré entre nous. Nous parlions juste pour le travail. Cette situation a duré deux mois et demi.
Mi-décembre, c’étaient les vacances de l’hiver, je ne le voyais pas. Au bout d’une semaine, il me manquait trop. Comme c’étaient les vacances, je devais trouver un bon prétexte pour le contacter. Alors, j’ai pris mon courage à deux mains et je l’ai appelé. Il avait l’air content. Nous avons discuté un peu, de tout, de rien, et à partir de ce jour-là, l’histoire s’est déclenchée : SMS, appels, mais soi-disant en tant qu’amis. Mais ça n’avait rien d’une amitié. Nous nous manquions l’un à l’autre, nous voulions tout le temps nous écrire, nous appeler. Cela a duré une semaine à dix jours, soi-disant « amitié », puis début janvier, les grandes déclarations d’amour. Il m’aimait. Il m’a déclaré qu’il avait vécu un coup de foudre le jour où nous nous sommes vus pour la première fois en octobre. Il m’a avoué m’avoir toujours remarquée, avoir été attiré par ma beauté et ma sagesse. Il m’a dit que lorsque nous nous appelions pour le travail et qu’il entendait ma voix, c’était pour lui la fête au village, etc.
C’est vrai, au moment des déclarations, j’avais très peur. Mon cœur battait très vite. Je n’avais jamais vécu une histoire pareille pendant mon mariage, ni avant d’ailleurs. Je savais que ce n’était pas bien, voire dangereux, de se lancer dans une aventure pareille, mais en même temps, j’étais au sommet de mon bonheur. Très heureuse et hyper joyeuse, je n’arrivais pas à faire marche arrière. Quelque chose de très fort m’attirait vers lui. Je le voulais de toutes mes forces, je l’aimais déjà passionnément, je le désirais comme une folle. J’avais tellement besoin et envie de lui.
Une histoire a donc commencé, et quelle histoire. Amour, passion, folies, désirs charnels, SMS, appels. Il passait me voir après son travail pour quelques minutes, parfois pendant sa pause déjeuner. Il me disait que j’étais l’amour de sa vie, qu’il m’aimerait jusqu’à sa mort, qu’il ne m’abandonnerait jamais, etc.
Le premier baiser en janvier, le deuxième en janvier, la première rencontre intime en février, la deuxième en mars, la troisième et dernière en avril. Des moments intenses, très forts, très puissants sur tous les points. Nos débats amoureux et les moments intimes que nous partagions confirmaient à chaque fois qu’il était à moi et moi à lui. Il m’a donné une renaissance, de la vie, de l’amour, de la passion. Je l’ai aimé comme une folle, et je l’aime encore plus. Je l’aime malgré tout. Mon amour pour lui a défié toutes les règles, toute religion, toute loi. J’ai fait des folies pour lui, mais je ne regrette pas. Il m’a fait renaître.
Aujourd’hui, il me manque trop, car il n’est plus avec moi. Nous nous sommes quittés. Il a changé, il n’est plus le même. Ce changement a commencé bien avant la troisième et dernière rencontre, c’est-à-dire en avril. Moins d’appels, moins de SMS, une certaine distance. Il est devenu silencieux, parle peu. Mes reproches incessants ont commencé, des « pour
quoi » sans arrêt. Cette situation et ce changement progressif me tuaient, me rendaient folle. Nous nous sommes vus fin avril, mais juste après, ça n’allait plus entre nous. Nous nous disputions chaque semaine pendant plusieurs jours. Il m’a rendue malade. Je déprimais sans arrêt, déprime après déprime. Autant c’était le septième ciel quand nous étions ensemble, autant c’était la descente aux enfers sans lui. Je partais moins bosser, puis j’ai démissionné. J’ai même fait une dépression. Je ne sortais plus du lit, sauf pour m’occuper de mon fils. C’était l’enfer, l’enfer.
Après, nous nous sommes réconciliés et soi-disant repris contact, mais au bout d’une semaine, ça n’allait plus. Et là, ça fait plus d’un mois que nous nous sommes quittés sur un malentendu et que nous ne parlons plus. Je lui ai envoyé une carte avec Dromacarte, une carte d’adieu. Et là, ça fait un mois que je lui ai envoyé cette carte, et je constate qu’il n’a même pas ouvert sa boîte pour la consulter. Jusqu’à aujourd’hui, je n’ai pas reçu l’accusé de lecture. Et c’est sur cette boîte que nous avons l’habitude de discuter sur MSN.
Un mois qu’il n’a pas ouvert cette boîte, ça veut dire qu’il se désintéresse totalement. Ça me rend folle et malade. J’existe toujours sur son Skype, mais même en me voyant en ligne, il ne m’adresse pas la parole. J’ai fait de même, je l’ai même supprimé. J’avais très mal en le voyant en ligne vers 3 heures du matin, pendant presque une heure. J’imaginais qu’il était en train de discuter avec une autre. En fait, je ne sais plus quoi penser. M’a-t-il aimée puis oubliée ? M’a-t-il aimée puis en a-t-il eu marre de cette histoire sans lendemain ? S’est-il foutu de moi ? A-t-il eu sa dose et après il me jette ? A-t-il l’habitude de faire ça ? Dans ce cas, pourquoi m’a-t-il fait vivre une histoire d’amour ?
Je suis perdue, je ne sais plus quoi penser. Je lui ai posé toutes ces questions un jour par mail bien avant la séparation, et je n’ai eu aucune réponse, bien qu’il ait lu le mail. Je l’aime toujours, il me manque atrocement. Je veux le garder pour la vie même en étant mariée. Comment faire ?